Pas le pouvoir. Pouvoir tout court.
J’ai eu une conversation avec chéri il y a quelques jours. Je lui ai expliqué à quel point j’avais envie de partir. Pas de le quitter. Partir tout court, à l’autre bout du monde. Parce que je suis comme ça. Parce qu’il me vient le besoin viscéral des oiseaux migrateurs. Et que pour lui, je le refoulais déjà depuis longtemps.
Je n’ai pas besoin de beaucoup d’argent pour bien voyager. Je me contente du minimum de confort, et je n’ai pas besoin de plus qu’un bol de soupe et un morceau de fromage, ou un sandwich avec un peu d’eau.
Je pourrais partir demain. J’en serais capable. Mon patron ne serait pas d’accord, et chéri pas enthousiaste, mais je pourrais. Mais ma loyauté me retient. Je ne me permettrais pas de quitter le Québec sans la bénédiction de chéri.
– Tu peux le faire.
Quatre mots qui ouvrent l’horizon.
Je ne partirai pas demain. Ni bientôt, sûrement… Mais de savoir que j’ai le pouvoir de partir me fait rêver.
Pouvoir, c’est fort!